Nous souhaitons partager avec vous cette passion pour la céramique ainsi nous proposons ce glossaire qui s’enrichira au gré de vos questions et suggestions.

Alandier
Foyer placé à la périphérie des fours, généralement à leur base, et servant à produire la chaleur nécessaire à la cuisson

Argile, glaise, terre
Roche sédimentaire meuble qui, imbibée d’eau, forme une pâte plus ou moins plastique qui peut être façonnée et qui durcit à la cuisson.
L’argile provient de la décomposition des roches sous l’action de l’eau de pluie, des glaciers, ou même du vent. Elle varie donc en fonction de la composition chimique des roches qui l’entoure, et l’on trouve des argiles qui varient en qualité, couleur, plasticité, finesse ; certaines contiendront des inclusions organiques.
Matière première des céramistes, elle est composée principalement d’alumine, de silice et de différents autres oxydes métalliques (voir les différents types d’argiles).
Les Argiles ou terres servent principalement à la confection d’objets céramiques, mais entrent ou peuvent entrer dans la composition des émaux. Elles appartiennent à différentes variétés : Argile blanche, Ball-clay, Bentonite, Kaolins, Argiles ferrugineuses, Ocres…

Barbotine
argile délayée dans l’eau et très fluide (ajouts éventuels d’autres matériaux :craie, sable, feldspath, oxydes métalliques, etc…).  En modelage, elle peut servir de colle pour l’assemblage, mais c’est surtout la terre utilisée pour le coulage de pièces dans des moules de plâtre. Par extension, ce terme désigne fréquemment la pièce coulée elle-même, après avoir été décorée.

Biscuit
Certains produits céramiques nécessitent deux cuissons successives. Lors de la première, on cuit les pièces sans les émailler, c’est le biscuit. A cette première cuisson succédera une ou plusieurs autres, dites d’émail ou de glaçure. Le dégourdi est la première cuisson d’une pièce en porcelaine ou grès.

Céladon
Désigne une teinte de vert bleu déterminée, mais aussi un type de céramique de type grès ou porcelaine. Les céramiques céladon rappellent la couleur du jade, la pierre sacrée en Chine ou cet émail a été inventé sous la dynastie des SONG (960-1279).

Céramique
Premier « art du feu » à apparaître (avant la métallurgie et le travail du verre), la céramique désigne l’ensemble des objets fabriqués en terre cuite qui ont subi une transformation physico-chimique irréversible au cours d’une cuisson à température plus ou moins élevée.
Ce mot provient du grec ancien kéramos qui signifie « terre à potier » ou « argile ».
On distingue deux grandes catégories de céramique : à pâte poreuse (terres cuites et faïences) et à pâte imperméable (porcelaines et grès).
Devenu ensuite terme générique pour désigner tout objet en terre cuite. Que ce soit un objet en faïence, en grès ou en porcelaine.

Chamotte
Argile cuite puis broyée en grains  plus ou moins gros que l’on incorpore à de l’argile crue pour lui donner une  meilleure résistance aux chocs thermiques, une diminution du retrait et diminuer le risque de fente des pièces au séchage, faciliter la tenue à la sculpture

Colombins
Boudins d’argile destinés à être superposés et collés les uns aux autres grâce à de la barbotine. On peut former ainsi les parois verticales d’un objet sans utiliser de tour. Puis on lisse ces rouleaux d’argile les uns aux autres supprimant ainsi toute trace de colombins.

Corde sèche ou Cuerda seca
Technique de décoration consistant à tracer le contour du décor d’un trait de matière grasse colorée. Les couleurs appliquées à l’intérieur du contour demeurent ainsi séparées.

Coulage
Procédé de fabrication réalisé avec de l’argile liquide (barbotine) coulée dans des moules généralement en plâtre.
Lorsque la terre a suffisamment séché, on enlève le moule et on peut faire sécher la pièce, puis la cuire. Cela permet de réaliser des pièces en séries.

Couleur à peindre
Colorant spécialement conçu pour être posé sous ou sur émail en décoration. Peuvent être mélangé directement aux émaux afin de les colorer.

Coulure
On désigne par coulure une bavure d’émail se produisant à la cuisson. Cet inconvénient qui endommage la pièce et oblige à la meuler pour la sauver si c’est possible, a parfois le défaut majeur de couler sur la plaque d’enfournement ce qui entraîne sa remise en état. On a donc tout intérêt à s’en prémunir.
Si le défaut provient non d’une surchauffe en fin de cuisson ni d’une mauvaise adaptation de l’émail à la température normale de cuisson, qui en grès est fixée par la terre dont est constituée la pièce, c’est que l’on a affaire à un émail coulant.
Un émail coulant est un émail dont la formulation, pour obtenir son plein effet, demande une certaine épaisseur qui ne permet pas toujours d’éviter la coulure, comme c’est le cas pour le rouge de cuivre par exemple.
Pour ne pas se priver d’un tel émail il faut user de différents moyens.
Par exemple poser la pièce en cuisson sur un disque épais en terre réfractaire de diamètre inférieur à celui de la pièce, ce qui évitera un collage à la plaque d’enfournement et facilitera un meulage éventuel.
Ou pour un émail un peu moins coulant un retrait de diamètre de la pièce au-dessus de son pied qui arrêtera la coulure.
Ou pour un émail encore moins coulant diminuer progressivement l’épaisseur d’émail jusqu’au pied de la pièce, ce qui est réalisable au pistolet ou par trempage tête en bas avec retrait plus rapide au début qu’à la fin.

Couverte
Glaçure de composition variable recouvrant la céramique, généralement brillante et transparente.
La composition des couvertes varie selon la nature de la pâte qu’elles recouvrent, et selon l’aspect que l’on veut lui donner. Les couvertes doivent être fusibles à une température proche de la vitrification de la pâte, et posséder le même coefficient de dilatation pendant la cuisson. Les couvertes contiennent du felsdpath, du Kaolin, du quartz, de la craie ou de la potasse.

Craquelé
Réseau de fentes apparaissant dans la glaçure après cuisson. Cet effet peut être considéré comme un défaut dû a un désaccord de coefficient de dilatation entre le tesson et l’émail.
Le céramiste utilise ce procédé comme élément de décoration en provoquant ces craquelures soit en incorporant des ingrédients modifiants le coefficient de dilatation soit par un refroidissement brusque en fin de cuisson (plutôt risqué)

Cuisson
Opération qui donne à la pièce céramique sa solidité. Le résultat obtenu est irréversible.
Elle peut s’effectuer avec divers combustibles : bois, gaz, electricité, charbon, etc…
La température de fin de cuisson correspond à la terre utilisée (faïence, grès, porcelaine..)

Dégourdi
Première cuisson d’une pièce céramique avant l’émaillage.

Ebauchoirs
Petits outils généralement en bois servant à façonner la terre.

 

A suivre prochainement….

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